Voici une analye pertinente des paroles de "J'ai pas vingt ans". Je remercie l'auteur, Alex, pour son aide et cette analyse.
Ce deuxième album semble être celui des revendications et des coups de gueule pour Alizée,
en effet on peut noter la présence de point d'exclamation dans les deux premiers singles extraits
de "Mes courants Electriques", ainsi après l'ambigüe "J'en ai marre !", Alizée remet à nouveau les
choses au clair, alors qu'on se le dise: ALIZEE N'A PAS VINGT ANS.
Ce titre peut donc
apparaître comme une réponse à celui de Lorie, "A vingt ans" dans lequel elle clame son bonheur
d'avoir vingt ans. La vision Alizéenne de la chose semble quelque peut divérger du point de vue
de Lorie, en effet, si pour Lorie "rien n'est impossible à vingt ans" il semblerait qu'Alizée
voit les choses différemment et compte bien profiter de sa jeunesse et de l'insouciance qu'elle
lui offre. On peut également voir à travers ce titre une remise au point destinée à tout ceux
qui critiquent la belle Alizée au sujet de son allure femme-enfant quelque fois ambigüe.
On a donc dans les six premiers vers du premier couplet la conception Alizéenne de l'amour de
jeunesse, on voit donc qu'Alizée n'aime pas "les histoires d'un jour" puisque celles-ci ne
riment avec "amour" que du point de vue phonique. Cependant, et on retrouve le paradoxe
( toujours cher à Mylène ) qui existe entre la femme et l'enfant qui habitent Alizée puisque si
elle est contre "les histoires d'un jour", celle-ci n'est pas non plus pour les "toujours", pour elle
une histoire réussie n'est pas une histoire qui dure éternellement mais juste une histoire qui
dure, qui fait son temps, c'est la raison pour laquelle elle parle d'un "long séjour". En
effet aussi longtemps que dure un séjour, celui-ci s'achève toujours un jour.
La position de la
belle est donc claire, elle ne veut pas "d'un pour la vie", l'allusion au paradis fait
référence au serment preté par un couple devant un prêtre, Alizée le sait et l'affirme, elle a
tout son temps pour se marier et passer aux choses sérieuses.
Les six vers suivants constituent une nouvelle explication toute aussi imagée que précedemment et
l'on y trouve ainsi une belle figure qui exploite une fois de plus la problématique du compromis
( de la femme-enfant, et oui encore !!!! ). Pour Alizée, c'est donc en forgeant que l'on devient
forgeron et c'est grace à plusieurs histoires d'amour qu'elle pense pouvoir trouver le GRAND AMOUR,
l'eau de pluie deviendra donc un océan a condition de la laisser se déverser, le message est donc
clair Alizée veut faire l'apprentissage de l'amour avant de franchir le cap du Grand Amour. Si
cette conception de l'amour est éloignée de celle que prone la religion et ne lui promet pas le
Paradis, elle ne l'enverra pas non plus en Enfer ( toujours le compromis et le paradoxe ). Pour
finir le couplet Alizée invite un homme à partager quelque chose avec elle mais le prévient
d'emblée, ce ne sera pas pas pour la vie.
On retrouve dans le second couplet une conception de l'amour toujours aussi aquatique puisqu'aprés
avoir comparé le sentiment amoureux à l'eau de pluie et à un océan, il est ici question d'un fleuve
à savoir l'Adour. Alizée ne veut donc pas d'une histoire d'amour qui coule comme un fleuve, c'est
à dire sans surprise et qui suit un chemin tout tracé comme le fleuve suit son lit. Elle préfére
une aventure aux allures de "courant d'air" qui va dans tous les sens puisqu'au lieu de suivre un
itinéraire bien précis celui-ci souffle sur la terre ce qui est beaucoup plus vaste. Il ne souffle
pas sur n'importe quelle terre, il souffle sur la terre du partenaire de la belle, comme le
souligne l'adjectif possessif "Ta terre". Une fois de plus le message est clair et précis :
Alizée ne veut pas s'enfermer dans une histoire et pour celà elle ne veut pas que l'on s'attache
trop à elle, celà " l'ennuie et la fâche ", de toute façon elle " a le temps "... Il ne reste donc
plus qu'une seule solution au partenaire d'Alizée, l'aimer et attendre ( "au tournant" ) que
celle-ci se décide à franchir le pas...
Le refrain est lui aussi extremement important et résume parfaitement le caractère d'Alizée. En
effet nous savons tous qu'Alizée est de nature plutôt impatiente ( "j'en ai marre de ceux qui
pleurent, qui ne roulent qu'à deux à l'heure" ), mais aussi qu'elle n'aime pas la routine comme
le souligne les deux premiers vers du refrain qui sont suivis d'un arguement qui justifie son
insouciance : "J'ai pas vingt ans". Le deux vers qui suivent sont d'une importance extrême
et résume tout le personnage : " Elle n'a pas l'attitude même si elle a l'allure" on a donc une
fois de plus les thématiques de la femme-enfant, du paradoxe et du compromis. Elle explique donc
à tous ceux qui n'approuvent pas le coté femme-enfant que malgré ses allures de femmes, elle n'en
reste pas moins une enfant, celà n'a donc rien de malsain puisqu'elle est en parfaite adéquation
avec son âge. Il ne faut donc pas se baser sur les apparences et la prendre pour ce qu'elle n'est
pas. On a ensuite deux très beaux vers tant au niveau phonique que sémantique, ainsi avec l'image
du talon auiguille et l'allusion à l'art de la féminité on retrouve la sens de la couverture de
l'album ( vous pouvez aussi vous reporter à l'explication que donne Alizée dans une interview à
T7J dans la rubrique presse ).
Alizée explique ensuite qu'elle est d'humeur changeante et se compare à un cachet d'aspirine, on
a donc en tête l'image de l'effervescence et du cachet qui pétille et va dans tous les sens jusqu'à
fondre, il en est de même de l'amour pour Alizée, elle veut que ca parte dans tous les sens, que
ce soit palpitant jusqu'à la fin...
Avis aux amateurs, maintenant vous avez le mode d'emploi pour séduire Alizée...
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Droits réservés à l'auteur ( Alex ) pour son texte.
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